UA : 10 pays africains s’engagent pour la gratuité de l’éducation secondaire d’ici 2025



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L’initiative vise davantage les jeunes filles, particulièrement victimes de l’arrêt précoce des études et plus vulnérables au VIH.


Réunis en marge du Sommet de l’Union africaine en Zambie, les dirigeants de 10 pays africains se sont engagés pour une éducation secondaire gratuite dans leurs pays respectifs d’ici 2025. Ce sont notamment l'Afrique du Sud, le Bénin, le Cameroun, Eswatini, le Gabon, la Gambie, le Lesotho, le Malawi, la Sierra Leone, et l'Ouganda.

Selon les dirigeants représentants ces pays, cette initiative dénommée « Education Plus » vise particulièrement les jeunes filles, très souvent victimes de l’arrêt précoce des études et plus vulnérables au VIH. Elle a pour but de les maintenir scolarisées, afin de garantir leur transition saine et réussie vers l'âge adulte et le monde professionnel.

En effet, l’Afrique (subsaharienne en particulier) a les taux les plus élevés d’exclusion de l’éducation et la disparité du genre est accrue. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), « près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés et 9 millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons, selon les données de l’ISU. Leur désavantage commence tôt : 23 % des filles ne sont pas scolarisées au primaire contre 19 % des garçons. À l’adolescence, le taux d’exclusion des filles s’élève à 36 % contre 32 % pour les garçons ».

Par ailleurs environ 4200 adolescentes et jeunes femmes d'Afrique subsaharienne contractent le VIH. Selon les pays engagés dans cette initiative, s'assurer qu’elles terminent leur éducation secondaire réduirait de moitié leur risque de contracter le VIH, et plus encore si elles sont autonomes. « L'éducation est le plus grand égalisateur, et avec une éducation appropriée, chacun a la possibilité d'explorer tout son potentiel et de pouvoir participer au processus de développement. L'accès à l'éducation renforce l'autonomie des filles et des garçons, car il leur permet d'accéder à des emplois décents et à d'autres moyens de production, réduisant ainsi la pauvreté », a indiqué le président zambien, Hakainde Hichilema.

L’initiative sera progressivement adoptée par les autres pays membres de l’union africaine. Elle sera mise en œuvre en partenariat avec l'Organisation des premières dames d'Afrique pour le développement, l’ONU, la société civile et des partenaires internationaux.