Lors de sa création en 1963, le groupe RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) sous l’ère Houphouët Boigny, s’est donné pour objectif d’œuvrer en faveur du maintien de la paix, de la cohésion sociale et de la promotion du développement. 59 ans après, si certains l’identifient encore comme un instrument politique ou politisé, sur la base des contraintes qu’imposait le régime politique des années 60, un regard objectif sur ses stratégies de communication peut permettre à la RTI de s’attribuer ce mérite.

Après plusieurs décennies de « Presse contrôlée », la libéralisation du secteur médiatique ivoirien a donné lieu à plusieurs dérives de la part des médias du secteur privé (diffamation, désinformation, etc). La RTI en a fait une circonstance opportune pour se démarquer par la qualité de ses contenus toujours obéissant aux règles élémentaires de la déontologie journalistique. À travers ses éditions d’informations et autres programmes audiovisuels diffusées sur ses différentes plateformes (RTI 1, RTI 2, Radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) avant, pendant et après la période d’instabilité qu’a connu la Côte d’Ivoire, le groupe s’est montré professionnel même si ses choix éditoriaux n’ont pas fait l’unanimité. Le public a droit à l’information, c’est vrai. Mais, halte aux informations qui intoxiquent l’opinion publique et mènent à la haine, surtout en contexte de crise. La stabilité d’un pays est une condition indispensable pour atteindre l’émergence. Et dans cet élan, la RTI a su jouer sa partition dans le traitement des informations.

En cette période où la Côte d’Ivoire connait une vraie révolution au plan économique, social, politique et culturel, et s’apprête à accueillir pour la seconde fois de son histoire, la Coupe d’Afrique des nations 2023 (CAN), la RTI demeure plus que jamais dans sa posture de média de paix, de cohésion sociale et de développement œuvrant pour le rayonnement de son pays et de l’Afrique en général. Le groupe compte stimuler davantage sa créativité et son professionnalisme et se positionner en tant que média de référence sur la scène nationale et internationale. Et comme les meilleurs hommes sont « ceux qui savent apprendre des autres dans l'humilité », son Directeur général actuel, Fausseni Dembélé n’a pas hésité à solliciter l’expertise de la CRTV (la chaine nationale camerounaise) pour renforcer ses ressources techniques et humaines afin de réussir l’organisation de ce grand événement. Quand on se rappelle que cet organe médiatique a assuré avec brio la couverture de la CAN 2021 qui s’est tenue du 09 janvier au 06 février dernier, la RTI peut prétendre que l’organisation de la CAN 2023 est un défi presqu’à portée.