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Macky Sall, Chef d’État du Sénégal et Président en exercice de l’Union africaine, voudrait la création prochaine d’une agence de notation purement africaine pour juger la solvabilité des pays du continent. L’intention a été révélée dans un discours prononcé lors de la récente Conférence économique Dakar 2022 organisée par des économistes africains sur le thème L’Afrique partenaire leader.
D’après l’homme politique, les notations des agences internationales sont injustes et parfois « très arbitraires » ; ce qui influence les potentiels investisseurs et les partenaires financiers : « Des études ont montré qu’au moins 20 % des critères de notation des pays africains relèvent de facteurs plutôt subjectifs d’ordre culturel ou linguistique, sans lien avec les paramètres qui jaugent la stabilité d’une économie », a-t-il relevé. Et à lui de poursuivre : « La perception du risque d’investissement en Afrique reste toujours plus élevée que le risque réel. Nous nous retrouvons ainsi à payer plus qu’il ne faut des primes d’assurance, de même que des taux d’intérêt très élevés à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique ».
Le mal étant profond, le président de l’Union africaine appelle les dirigeants africains à axer leurs réflexions dans le sens de ce projet novateur. Notons que le secteur de la notation de crédit est essentiellement dominé par les agences internationales telles que Fitch Ratings, Moody's Investors Service et Standard & Poor's Financial Services. Une agence panafricaine pourrait réduire le taux de notations dégradées des pays africains évaluées à 56% en 2020.
